Un livre entre deux. Entre l’Argentine et la France, entre l’espagnol et le français, entre l’enfance et l’adolescence, entre son père là-bas et sa mère ici. Dans Le bleu des abeilles, Laura Alcoba laisse parler la petite fille de 10 ans qu’elle est toujours. Quelque part. Un moment suspendu dans un passé resté présent.
De Yanina, je sais qu’elle vient d’Argentine, qu’elle crée des bijoux et qu’elle parle très bien français. J’imagine qu’elle a appris le français à l’école, qu’elle est issue d’une famille originaire d’Europe comme beaucoup d’Argentins et que Paris était la ville de ses rêves. Des clichés ? Pas si sûr ! Rendez-vous est pris dans un café de l’Est parisien. Un soir de novembre, neigeux. Elle porte un manteau, à l’aspect d’un pelage d’ours, provenant de l’artisanat argentin, qui la protège à peine du froid parisien. Tranquille.
Des baroudeurs malgré eux ! Sam, le petit et Denis, le gros sont des amis d’enfance. Bien tranquilles. Jusqu’au jour où le père de Sam qui était pourtant mort… Resurgit dans le nord de l’Argentine ! Ni une ni deux, ils embarquent pour Buenos Aires et vont suivre toutes les pistes, aussi petites soient-elles, en montrant à qui veut bien la regarder la photo de ce père ressuscité.